Après le deuxième album de Ripaille, le paysage s'assombrit, les concerts s'éloignent et la popularité n'est plus vraiment au rendez-vous. Malgré tout, je continue à composer des chansons que j'ai appelées pour cette rétrospective:
Chansons du XXème siècle
Les voici ! Elles ne sont ni périmées ni obsolètes pour çà... Comme le bon vin, elles ont pris du corps et une certaine saveur en vieillissant !
LE MONDE DE LA PUB
Il s’agit du même texte mot pour mot que « Ça baigne » qui habille cette nouvelle musique. J’ai réalisé cette maquette seul, piano, basse, chant, choeurs, harmonica, cordes et cuivres déjantés pour la fin. Je l’ai renommé « Le monde de la pub » pour bien la différencier de « Cà baigne » un peu speed pour mon gout sur le single. En ré-écoutant"Le monde de la Pub" dernièrement, j’ai aussi trouvé une nouvelle chute plus en rapport avec mon nouveau statut de non-chanteur.
J'SUIS PAS TOUJOURS COMME CA !
Une de mes premières chansons très directe et naïve dans le propos. Pourquoi s’est elle habillée aux couleurs des Antilles dans son arrangement? Je n’en sais rien ! Parfois les choses s’organisent à votre insu sans pouvoir ou vouloir les contrôler. Ainsi, après ce premier jet enregistré avec mes camarades ripailleurs augmentés de Bernard Le Dréau aux saxophones, je ne suis jamais revenu sur cette chanson et elle reste dans son jus comme aux premiers jours…
COMME UN VIEUX LOUP
Une chanson récréative qui ne va rien révolutionner si ce n'est la vie amoureuse de ce vieux loup mité qui ne fait plus peur à personne et surtout pas au petit chaperon rouge ! J'ai fait appel pour ce rock bien soutenu par la guitare de Patrice Marzin à la même équipe que pour mon single "Cinquante étoiles" et j'ai toujours pris beaucoup de plaisir à chanter ce titre en live pour l'énergie qu'il faut donner pour illustrer le propos.
FAUX TÉMOIGNAGE...(125, rue du chemin vert)
Apparemment, ce n’est pas la bonne adresse… Quel aplomb quand il dit qu’il n’a pas vu l’accident, j'étais là moi ! Tout est dit dans le titre pour illustrer cette petite fantaisie d’une minute concoctée presque au hasard à travers un appareil utilisé pour fabriquer des boucles sonores. En voici un exemple…
GASTIBELZA
Une reprise de Brassens qui m’a donné du fil à retordre côté arrangements car il y a sept couplets rigoureusement similaires dans la métrique et la mélodie, alors il faut faire comme en photo quand le sujet ne varie pas: modifier le décor. Ici, comme tout se chante de la même façon, on doit enrichir l'arrangement en créant un nouvel espace à chaque couplet. D’ailleurs, soit dit en passant, le texte n’est pas de Brassens mais de Victor Hugo qui ne supportait pas que ses poèmes soient mis en musique… Excuses moi Victor mais le grand Georges l’a fait avant moi ! Après avoir défini une grille d’accords proche de l’original, je jouais de la guitare en cherchant un bon rythme «shuffle country» et en plaçant ma voix dessus. Ça s’est fait en quelques prises mais il m’a fallu beaucoup d’essais pour rester dans un habillage discret et efficace !
ILS ONT CASSÉ TON ROCK'N'ROLL
Malgré le titre, celle-ci est une chanson pour Noel puisque le décor est planté dès cette intro aux coeurs célestes qui laisse bientôt la place à la batterie et aux guitares très rock’n roll, cadeau reçu par le charmant bambin dont on entend les gazouillis à l’arrière-plan. Mais les choses se gâtent et peu à peu se transforment en pleurs inconsolables car ses petits camarades ont cassé le beau cadeau de l’enfant, ce rock n’roll tant désiré. La douleur va crescendo jusqu’à l‘arrivée de la chorale processionnaire qui vient réparer et consoler le petit garçon jusqu’à ce que sa joie revienne.
Bien sûr il s’agit d’un montage musical dont l’idée est partie des sons de pleurs et de rires d’enfant qu’il y a dans mon logiciel informatique. Certes, c’est une abstraction mais pourquoi pas ? La création de cette non-chanson s’est étalée sur plusieurs années et dernièrement m’est venue l’idée de l’offrir à mon petit-fils dont les rires et les larmes ressemblent à s’y méprendre à ce que l’on entend dans mon enregistrement. C’est pourquoi j’ai ajouté à la fin, quand les pleurs se transforment en babillage heureux « Tu vois Titou, c’est pas si grave que çà !
MONTPARNASSE WELCOME
Une de mes premières chansons post Ripaille dont le titre évoque à la fois ce quartier parisien de Montparnasse dont le nom entier est un hommage à l’un des concepteurs du métro, Fulgence Bienvenue. Après mes trois ans au Château d’Hérouville, j’habite donc un appartement à Montparnasse avec vue sur l’ enchevêtrement des voies ferrées. Lors de mes balades dans ce quartier, je croise régulièrement un SDF, la bouteille dans la poche ou simplement à la main, selon le soir ou le matin, quand il traverse le Boulevard ivre en titubant sous l’oeil indigné des passants, parfois même de la police pour se glisser sous ce vieux wagon, son domicile…C’est mon titre fétiche et le seul que les artistes que j’ai accompagnés ont retenus pour que je le chante durant leur spectacle. Elle m'a suivi tout au long de ma carrière et j’en ai produit bien des versions, réalisées seul ou avec des musiciens pour l’adapter au mieux à ce que voulaient les producteurs mais ce qui n’a jamais changé, ce sont les deux accords du début dont ce La mineur 6/9 qui retombe sur un mi mineur, le tout égrené comme une signature.
Celle-ci est enregistrée au studio de Longueville avec Patrice Marzin, Bernard Paganotti/ basse, Eric Hervé/ Batterie, JL Cortès aux claviers et Guy Renaudin au sax.
SUR LES PAQUETS DE CAMEL
J’ai déjà "monologué" ma chanson tabagique avec Ripaille qui musicalement était très réussie mais j’ai voulu cette fois la chanter vraiment avec une mélodie et une ambiance un peu exotique et des choeurs féminins ensoleillés !
Enregistré comme Montparnasse Welcome au studio de Longueville avec les mêmes musiciens et Patrick Droguet à la console.
LA VIEILLE QUE L'ON BRULA
Un jour, j’ai pris la guitare pour voir ce que donnait ce titre en valse musette sur cette chanson que j’avais composée pour Ripaille et qui a donné son nom à l’album.
Je l’ai gardée ainsi pour le rappel lors de mes concerts en acoustique avec parfois un accordéoniste.
Pour l’enregistrement, c’est Nicole Droguet aux choeurs et moi au synthé et à la guitare. J’ai ajouté un fond sonore de libations gargantuesques pour le côté ripailleur de cette évocation.
NOUNOURS TE REGARDE
Celle-ci est assez ancienne pour figurer sur le deuxième album de Ripaille mais je n’étais pas suffisamment satisfait pour en rester là. Si la musique sur le disque est impeccablement jouée par des ripailleurs au dessus de tout soupçon, il n’en est pas de même pour le texte et la structure, bref la chanson est inachevée mais à l’époque, ça ne dérangeait personne tant que la musique tenait la route ce qui était le cas ! D'ailleurs, cela se reflétait dans nos concerts…
Bien plus tard, l’effervescence retombée, j’ai repris ma chanson pour la finir, et ajouté un pont dans la structure pour préciser mon propos dont le texte de par son orientation reflète un érotisme assumé.
Pour la musique, j’ai respecté l’intimité du climat et n’ai invité aucun musicien sur ce titre. Ma douze cordes acoustique, une basse, un piano Rhodes et le melotron m’ont suffi pour créer l’ambiance…
LA PROF DE MATHS
Une trame instrumentale qui deviendra « La prof de Maths » sur mon album "Autant en emporte le ventre" sans rien garder de ce qu’on entend à part la grille d’accords. C’est bien dommage !
LES GRANDS BATEAUX
En voici une autre qui vient de loin, de là période où je puisais plus mon inspiration dans la bouteille et dans la vie de patachon que je menais que dans les histoires d’amour. Mais quelle que soit l’époque, mes chansons sont toujours autobiographiques.
Celle ci raconte une virée à St Malo où je rencontre beaucoup de gens dans mon brouillard éthylique de la nuit pour finir seul sur le port au pied des grands bateaux, voilà, voilà !
Pour la musique, nous avons Jean Lou Cortès aux claviers, Hilaire Rama à la basse, Eric Hervé à la Batterie et Patrice Marzin aux guitares.
L’ensemble par l’arrangement et les séquences est très marqué années 80. C'est normal puisqu'on y est !
COME TOGETHER
Petite récréation avec ce titre emprunté sans complexes aux Beatles pour en faire une adaptation bien différente. Il convenait de se chauffer la voix avant ce genre d’exercice, ce que je ne faisais pas toujours et qui m’a amené aux problèmes de cordes vocales rencontrés par la suite.
Sauf le chant, la création de la partie musicale reste une affaire entre l’ordinateur et moi puisqu' à part la 12 cordes que je joue, tout est fait de façon synthétique ce qui n’apparait pas comme une évidence il me semble et je suis assez content du résultat !
QUI C'EST QUI SAIT QUI C'EST ?
Celle ci me tient particulièrement à coeur car elle a du sens et de l’universalité puisqu’elle parle du questionnement à propos de la mort et du temps qui nous en rapproche…Un sujet bien sérieux, pourtant l’origine de mon texte est une phrase prononcée dans une BD d’Achille Talon que j’adore et qui tient parfois des propos hautement philosophiques: qui c’est qui me vole mes jours la nuit ?
Il a suffi de ces quelques mots pour que j’écrive des choses autour bien agréables à jouer et à chanter en piano-voix que j’ai agrémenté de quelques petites ornementations pour l’enregistrement.
MANUTATOO
Une chanson de ma collaboration avec Nicole Droguet qui a fait le texte et chante naturellement ce qu’elle a écrit sur ma musique. Ça raconte le relation de Manu, sa nièce, avec les tatouages qu’elle se fait graver sur le corps. Mon arrangement est plutôt typé sud américain avec des percussions typiques et une basse fretless sur des guitares acoustiques ce qui n’empêche pas le melotron de s’immiscer dans ce décor imaginé et joué par mes soins ainsi que mes voix en contrechant avec Nicole.
QUATRE CHEVAUX , BERETS BASQUES 1
QUATRE CHEVAUX, BERETS BASQUES 2
J’aime les titres qui claquent comme celui-ci… »Croissants chauds pour la sécurité d’Edouard » ou « Dernier dimanche à Kervec » sont d’autres exemples dont il sera question dans les prochains épisodes: rien qu’avec le titre, le décor et planté !
Aux temps héroïques, on roulait en 4cv Renault et on portait le béret, ça fait une chanson nostalgique sur la jeunesse, quelle que soit l’époque.
D’ailleurs, il y a deux versions, la rapide et sautillante enregistrée avec l’équipe brestoise qui correspond à une époque et une autre avec le même texte mais une musique bien différente, plus sombre que j’ai faite tout seul avec un autre état d’esprit . J’aime bien les deux que j’ai placé ensemble pour pouvoir les écouter à la suite.
PAS DE COEUR
En voilà une qui n’a jamais été finie faute de matière. Je l’ai donc recyclée avec les moyens du bord en chanson-gag, une pause de 45 secondes pour laisser mes voix s’exprimer sur une instrumentation fantaisiste et brouillonne.
MA CHANSON DE HAINE
Une des plus anciennes chansons que j’ai composée parce que Christine me quittait, et Christine, ça date, d'ailleurs, sur la photo, elle était déjà partie !
J'ai enregistré plusieurs fois "Ma chanson de haine dont une au piano et à l’orgue Hammond du Chateau d’Hérouville, bande inutilisable car endommagée par le temps. J’ai donc revu ma copie avec logic Audio pour que cette chanson d’amour masquée en chanson de haine soit la plus fidèle possible à ce que voulais au départ avec une vraie naïveté dans le texte que malgré l’envie, je n’ai pas retouché…Un vrai slow à danser…seul car ma partenaire n’est plus là, ni même de ce monde depuis longtemps maintenant !
DREAM A LITTLE DREAM OF ME
Lorsque j'habitais une maison avec jardin, j'avais créé une petite pièce d'eau pour y élever quelques grenouilles. Il faut croire qu'elles s'y plaisaient car elles se reproduisaient en nombre, surtout quand je leur jouais de la guitare en leur chantant des chansons ! Certaines s'approchaient près du bord écouter...Ces standards très fun à chanter sont l'exemple de ce que mes grenouilles appréciaient !
ODE TO BILLY JOE
Titre de Bobbie Gentry que Joe Dassin a repris en français. Pardon aux Américains pour mon accent mais j'ai préféré le chanter en anglais pour l'interprétation et le son de ma voix...Ce fut un petit exercice sympathique où comme dans I started a joke, je m'occupe de tout: guitares, orgue Hammond, basse, melotron, harmonica, percus et chant bien sur!
I STARTED A JOKE
Une chanson nostalgique des Bee Gees que j'ai pris beaucoup de plaisir à enregistrer, les grenouilles aussi d'ailleurs y ont pris du plaisir !
POUR PERSONNE
Cette chanson, j’ai failli la laisser de côté et ne pas la mettre dans ma rétrospective. Bien qu’elle l’ait été, elle n’est plus d’actualité car la personne dont je parle et que je critique nous a quitté, alors quelle importance ?
C’est vrai qu’à la période pré-Ripaille, nous allions parfois rendre visite à Laurent Thibaut au château d’Hérouville lui faire entendre nos dernières maquettes et par la même occasion puisqu’il habitait là bas, pourquoi ne pas les faire écouter à Jacques Higelin en toute humilité pour recueillir son appréciation et ses conseils ?
De plus Blet notre bassiste faisait partie de ses musiciens et tout cela avait crée un courant assez chaleureux sauf qu’Higelin se révéla être un personnage assez superficiel et égocentrique qui négligeait souvent son entourage au profit de sa petite personne. J’en parle dans mon livre « Autant en emporte le ventre » sur mes années catering où j’avais encore mes illusions sur ce chanteur puisque je m’étais occupé de la restauration de la soirée du Nouvel an au Zénith de Paris qu’il avait organisé une quinzaine d’années plus tard, nous avions reparlé de cette époque et échangé quelques propos assez personnels. Tout a changé le jour où je me suis retrouvé prestataire officiel pour les répétitions de son spectacle au grand Rex. Il ne se souvenait plus de cette époque et entretenait avec moi un rapport hiérarchique qui n’avait jamais existé avant, exactement comme s’il ne m’avait jamais connu.
Cette chanson parle de tout ça à mots plus ou moins couverts jusqu’à ce que le dernier couplet révèle de qui il s’git. Je n’ai jamais voulu promouvoir ce titre car il n’est pas dans les codes habituels de dire du mal d’un artiste sur un disque par chanson interposée, cela ne se fait pas ! Alors, voyons ça plutôt comme un hommage un peu particulier, certes mais le grand Jacques avait tant de talent !
J’aime assez cette mélodie très agréable à chanter dans son ensemble et je m’accompagne simplement de ma douze cordes acoustique, d’un piano, du melotron et d’une basse.
TOUT EST A CROQUER
Voici un autre titre composé pour le texte et chanté par Nicole Droguet; j’en ai fait cette musique qui soutient et souligne la fragilité de sa voix.
L'ORAGE
Encore une chanson de Brassens très agréable à chanter arrangée à ma sauce !
Transition temporelle
Passages télé témoins de mon changement de statut, de la musique vers le catering. Pour l’instant, je fais encore les deux…
CINQUANTE ETOILES
A force de frapper aux portes pour trouver un producteur, je finis par tomber sur Monsieur Bob Socquet, alors directeur du Studio des Variétés, découvreur de nouveaux talents: Avec "50 Étoiles", il décroche une proposition pour un single chez Flarenash, label distribué par WEA international...
Branle bas de combat pour finaliser le projet: une maquette soignée est enregistrée et rendez vous est pris avec photographe pour la pochette. Selon les directives de Bob Socquet, ma chanson est formatée sans la déformer pour les passages radio et la grande diffusion. Elle parle d’une jeune fille qui vit par procuration son rêve d’Hollywood et de paillettes, d’où le titre « Cinquante étoiles »,
Paradoxalement, c'est sur l'aboutissement de mes efforts que je vais arrêter la musique et que se profile une aventure encore plus prenante...Autant en emporte le ventre !
CA BAIGNE !
Face B de ce qu’on appelait à l’époque un single ou un 45 tours, cette chanson nous parle avec ironie des affres que nous subissons, envahis que nous sommes par les publicités qui dévorent tout l’espace pour s’installer bon gré mal gré mais sûrement dans nos cerveaux ! Techniquement, j’ai pris beaucoup de plaisir à chanter ce titre surtout la deuxième partie avec une progression de trois voix chantées en harmonie par la même personne, votre serviteur !l Les musiciens sont les mêmes que pour 50 étoiles, la face A, aux claviers JLou Cortès, guitares, Patrice Marzin, basse Hilaire Rama et batterie Eric Hervé.